Peu de temps après le choc du 11 Septembre, des chats énigmatiques apparaissent sur les toits de Paris. D’un graphisme simple et parfaitement maîtrisé, ils affichent un large sourire. Ainsi, quelqu’un, pendant la nuit, risque de se rompre le cou pour faire flotter un message de bienveillance sur la ville. C’est en suivant la piste de ces mystérieux chats jaunes et souriants qui prolifèrent sur les cheminées, les murs et les troncs d’arbres de Paris que le film se construit. Pendant trois ans Marker mène l’enquête au gré des façades d’immeubles et des manifestations à la recherche de ce curieux chat et des signes d’une nouvelle conscience politique.
Trois années brassées dans un journal filmé pour mieux comprendre ce qui s’est passé de 2001 à 2004 en France (les présidentielles de 2002, les intermittents, le débat sur le voile à l’école) et dans le monde (la guerre en Irak...). Une sorte d’enquête de sens décalée, un autoportrait de l’auteur en jeune chat.
Entre-temps le chat qui ornait à la sauvette les murs de Paris est sous licence copyright et s’édite en carte postale. Mais de cela nous ne dirons rien...