En 1982, Avi Mograbi refuse de servir dans l’armée israélienne dans la guerre au Liban. Le ministre de la défense de l’époque, Arik (Ariel) Sharon, est devenu depuis lors l’homme fort du Likoud. A l’approche des élections de 1996, Mograbi décide de brosser le portrait de cet homme qui à la fois le rebute et le fascine. Sharon se livre avec bonhomie à l’exercice. Ainsi apparaît la dimension humaine d’un homme politique dont les crimes ne peuvent pourtant cesser d’horrifier : le rappel des massacres de Sabra et Chatila hante le film, comme pour nous empêcher de céder à notre tour à la "séduction" de Sharon.