Ana est née à Lisbonne en 1953 et se suicide à Bruxelles en 1993. D’une date à l’autre une vie défile, un portrait possible s’esquisse. D’une date à l’autre une femme vacille entre révolte et désespoir. Le film, puzzle initiatique, affronte à coups d’images et de sons le trouble généré par l’absence.
“Le point de départ du film est la mort d’une femme, d’une amie.
Ana est née à Lisbonne et fuit la dictature de Salazar à l’âge de 16 ans, enceinte. Marco, son fils, naîtra à Bruxelles, ville où Ana obtient le statut de réfugiée politique et meurt en 93.
’Il est impossible de construire une vie sur des fondations pourries’, ce constat Ana me l’a légué avant de se donner la mort, comme on lègue un testament.
Le film rend compte d’un voyage, physique et mental, où accompagné de Marco, je me rends vers ce que devraient être les fondations de la vie d’Ana : Lisbonne, la ville blanche.
Que reste-il d’une vie lorsqu’on décide d’y mettre fin ? Que reste-t-il d’une vie quand la mémoire se l’approprie ?’, le film soulève ces questions et se construit sur les images et les sons que ces interrogations génèrent.” Jorge Léon.