Micro à la main, Pasolini interroge les Italiens sur leur sexualité : d’où viennent les bébés ? De la cigogne, d’une fleur du bon dieu, de l’oncle de Calabre. Les femmes se sentent-elles les égales des hommes ? La virginité est-elle importante ? Pasolini se définit ici comme un “commis-voyageur” qui parcourt l’Italie, du Sud au Nord, pour sonder les idées et les mots des Italiens sur la sexualité et démonter la culture “petite bourgeoise” des années soixante.
Le problème est abordé en quatre grandes parties : l’éducation sexuelle, l’homosexualité, le divorce, la prostitution. Alberto Moravia et Cesare Musatti donnent leur point de vue de penseurs progressistes sur les questions abordées.
Avec la malice clairvoyante qu’on lui connaît, Pasolini se montre ici en direct tel qu’en lui-même : subtil, provocateur, débusqueur de contradictions et un brin cabotin. Et loin de prétendre à une quelconque “objectivité”, il ne se cache d’aucune appréciation sur ce que révèlent avec une affligeante unité la plupart des opinions émises.