Lecture cinématographique du Journal du Che, en allant sur ses traces en Bolivie où il a tenté avec 43 compagnons de lancer une insurrection qui devait mener à une révolution. Le film suit pas à pas les traces du Che, les images sont filmées comme vues avec ses yeux. Dans le commentaire on entend „sa“ voix qui raconte jour après jour les événements, les escarmouches essentiellement avec l’armée bolivienne.
Le film est à voir et à comprendre non seulement comme une histoire des derniers mois de la vie du Che et de ce qui s’est réellement passé jadis dans la fôret bolivienne, mais aussi comme une métaphore de l’échec d’un intellectuel révolutionnaire qui a cru qu’on peut „changer le monde“, sans l’appui du peuple, grâce à sa seule volonté et ses convictions. La dramaturgie du film apparaît de ce fait comme une marche dans la mort, et celle-ci comme un destin inéluctable. Et ce destin lui-même comme la destruction du rêve de l’intellectuel de la révolution, comme une métaphore de l’échec de ce rêve.