Des réfugiés, de jeunes hommes d’Afghanistan, campent le long d’un canal dans le 19ème arrondissement de Paris, près de la station de métro Jaurès. Le hasard veut que l’appartement de Simon, l’amant de Vincent Dieutre, donne sur ce camp improvisé. Vincent n’est qu’invité dans la vie de Simon, bientôt leurs chemins se sépareront. Mais aussi longtemps que le réalisateur dormira chez Simon, il filmera les réfugiés depuis sa fenêtre. Il ne les rencontre pas, il ne les interroge pas, il ne fait pas semblant de recueillir des informations, de surmonter l’étrangeté, d’aider. Pourtant ce regard de loin met à jour, petit à petit, les habitudes, le déroulement des journées et la créativité qu’engendre la nécessité, et nous invite à dépasser notre grande capacité à ne pas vouloir voir.