Le cinquantième anniversaire du lancement du manifeste Refus global donne lieu à une rétrospective au Musée de la civilisation. Manon Barbeau y rencontre les enfants des signataires à commencer par son frère François qu’elle n’a pas eu l’occasion de connaître auparavant. On découvre qu’elle (à trois ans) et François (à un an) ont été abandonnés par leurs parents, Suzanne Meloche et Marcel Barbeau, qui se sont séparés en 19522. François, placé dans une famille d’accueil en Abitibi, souffre de désordre psychologique. La liberté de leurs parents est questionnée. Ne sont-ils pas, eux, aujourd’hui, dans une situation pire que leurs parents ?
Manon rencontre deux signataires : Madeleine Arbour, pleine d’ardeur, puis Marcelle Ferron, nuancée. Chacune exprime le sens qu’elles retiennent du manifeste. Pour la première, chacun des signataires s’est développé selon le talent qu’il avait. La seconde fait valoir le côté positif du manifeste : « Place à :..., place à la liberté, place à l’amour... »