Mai 1968, joli mois des possibles, réveille les consciences et bouscule les conventions et structures alors en place.
Luc de Heusch, « professeur ordinaire » de l’ULB, anthropologue spécialiste des récits mythiques, des rites et des systèmes de représentation, voit son terrain de recherche frapper à sa porte, quand la tribu estudiantine de l’Université Libre de Bruxelles se met en tête de faire évoluer l’institution académique.
Cinéaste averti, Luc de Heusch ne manque pas de filmer l’événement et la force de la parole libérée. Mais Libre Examen est plus qu’une réjouissante chronique de la contestation. Car pour son réalisateur, opérateur témoin d’un acte politique enthousiaste, la caméra est une façon de mettre ses convictions au service du mouvement. Un film comme un moyen d’action, qui allie engagement au présent et témoignage pour la postérité, et inscrit le combat des étudiants de 1968 dans la continuité de ceux qui luttèrent avant eux pour faire de l’ULB un lieu de la libre pensée.