Comment dire la folie ? Comment exprimer la souffrance qui l’accompagne ? En 1994, alors qu’elle-même basculait dans la maladie, Khady Sylla, la réalisatrice, rencontre Aminta Ngom qui exhibait alors sa folie librement sans craindre la provocation. Pendant ses années de souffrance, Aminta Ngom fût sa fenêtre sur le monde. Aujourd’hui Aminta vit recluse dans sa cour familiale. Khady lui rend visite... Effet de miroir, la folie et la souffrance d’Aminta Ngom renvoient à celles de Khady Sylla. Portrait, autoportrait : de qui ? De la maladie, des errements urbains, de la folie, de deux femmes, d’une Afrique fantôme ? C’est sur ces questions que s’ouvre grand la fenêtre du film.