"30 avril 1980 - Amsterdam. Le jour de la fête du couronnement, l’occupation d’un immeuble par des squatters provoque une confrontation avec la police. Puis le film part vers le sud. Paris, la Drôme, les Alpes, Rome, la Calabre, le Caire jusqu’en Haute-Egypte. C’est une histoire de l’émigration intérieure et extérieure, une suite de regards sur le courage de vivre. C’est l’obsession des lieux où, sans cesse, des gens projettent leur vie dans la vie des autres gens. C’est mon voyage à travers 1980. (...)" Johan van der Keuken.
“Vers le sud se déroule comme un voyage qui aurait l’étrangeté du rêve, un voyage où l’on n’aurait pas à parcourir l’espace pour se retrouver à l’escale suivante. Un voyage immobile où l’on passerait sans transition, sans accomodation, d’un lieu à l’autre. Un voyage sans approches où l’on serait toujours légèrement trop près des choses et des gens. (...) Le pari de Johan van der Keuken (qui a rarement été poussé aussi loin au cinéma) est de s’arrêter, à chacune des étapes de son voyage, au plus singulier d’un individu, d’une expérience et de compter sur le cinéma. Ce n’est pas un pari métaphysique, il n’a qu’un rapport très lointain avec "le pouvoir de révélation" du cinéma, cher à André Bazin. C’est tout simplement la conviction têtue que si le cinéma est l’art de toucher le réel dans sa singularité, tout fragment de réel est nécessairement une pierre de touche qui en vaut une autre. (...)” Alain Bergala - Cahiers du cinéma.