Lors d’une intervention chirurgicale, le cinéaste emporte avec lui une caméra. Il perd conscience. Nous sommes ici, dans les mondes qu’il traverse, au bord de la parole, aux limites du corps. Là où les frontières séparent douloureusement. Frontières de la prison, de la rue, de la guerre, de l’esprit. C’est de ce miroir éclaté du réel que le regard de l’autre se pose sur nous. Cet autre qui pourrait être nous-même.
Article de Philippe Simon pour Cinergie