Dans ce collège de Naples, des professeurs tentent d’enseigner. Pour plusieurs élèves (âgés de 13 à 15 ans), c’est visiblement sans intérêt. Les parents sont impuissants. La directrice rappelle à tous le sens d’une école pour tous. Nous sommes dans la banlieue de Naples. Le ton de la voix monte vite. Les gestes sont larges. Et le sens du théâtre est indiscutable.
"Collège Nino Cortese, périphérie de Naples. Entre langue italienne et dialecte napolitain, entre éducation citoyenne et loi du quartier, l’établissement, comme beaucoup d’autres dans les grandes villes, est un lieu d’affrontement. La directrice a décidé de ne plus recourir aux exclusions comme mesure disciplinaire, car la capacité d’enseigner à tous est la raison d’être de l’école publique". Texte d’ouverture du film.
"Il ne s’agit pas du énième film sur les enfants de Naples. Il s’agit de montrer les enseignants qui sont au jour le jour en première ligne. Ceux qui se posent des questions, écoutent, et donnent leur maximum dans leur désir d’une école idéale. Et ceux qui se résignent à l’idée que l’égalité des chances n’existe pas et que si quelqu’un échoue, c’est par manque de volonté ou incapacité à réussir. (...)
C’est un film pour montrer une école à Naples, dans un environnement où l’éducation n’est pas reconnue comme une valeur, ce qui est peut-être le cas d’autres quartiers à problèmes dans d’autres grandes villes en Occident." Leonardo Di Costanzo.
Prix Spécial du Public au Festival de Venise 2003 ; Mention Prix des Bibliothèques au Cinéma du Réel 2004.