Des jours meilleurs
Gilbert Botti Botti, France, 2003
"Frédérique est chargée des ressources humaines de l’agence d’intérim d’insertion que Jean-Paul dirige. Jour après jour, tous deux accompagnent les intérimaires sur le chemin de la réinsertion. Ils sont les récepteurs et les passeurs des personnages du film. Les hommes et les femmes, dont nous découvrons l’histoire, cumulent souvent des souffrances personnelles, des difficultés sociales et professionnelles. Certains sont à bout de souffle, il leur est impossible d’accéder à une vie meilleure. D’autres se débattent ou ont perdu pied avec le monde du travail et la réalité sociale..." Gilbert Botti. Les sucriers de Colleville
Ariane Doublet, France, 2002
"Fermera ? Fermera pas ? A la petite sucrerie de Colleville, on attend la décision avec un mélange de colère et de résignation. L’usine comme un monstre. Le bruit des machines, les tableaux de bord qui clignotent, la fumée des cuiseurs, la routine de la pointeuse et des quarts de nuit. Et les hommes au travail, les confidences au vestiaire avec les copains, l’apéro volé sur l’horaire,... ces mille façons d’apprivoiser l’usine pour qu’elle ne vous dévore pas la vie. Ici, chacun sait que les jours de la sucrerie sont comptés. Table ronde : Cinéastes, producteurs, diffuseurs... au travail !
Anonyme,
Comment filmer le travail aujourd’hui ? Que montrer ? Quelles sont les images du travail qui nous font défaut, celles de ces lieux fermés au regard extérieur ? Comment faire des films qui rendent compte de la complexité des enjeux et des mutations d’aujourd’hui ? D’où nous vient cette impression que filmer le travail se limite maintenant à en filmer la disparition ? Les films sur des fermetures d’entreprises sont-ils devenus un genre cinématographique à part entière ? Quel contrat moral s’établit entre le cinéaste et le personnage en lutte, en grève, en résignation ? Comment encore produire des films sur Femme toute mains
Camille Maury, France, 2000
La caméra suit pendant une journée de travail de Valérie, femme de chambre dans un hôtel. Le regard d’une femme de chambre sur son travail
Camille Maury, France, 2002
Valérie a accepté, deux ans après le tournage de Femmes toutes mains de regarder à nouveau les images de ce premier film. Face à ce petit moniteur où elle se regarde travailler, elle commente chacun de ses gestes, avec une minutie et une précision qui nous donnent accès à un détail d’habitude imperceptible. Sa parole met à jour sa pensée qui est à l’œuvre dans son travail, et le désir qu’elle a de nous le transmettre. 27 femmes de ménage contre une multinationale
Sonia Chikh, Jérôme Polidor, France, 2002
"Pendant près d’un an, un dur conflit a opposé la société Arcade, sous traitant du groupe Accor à ses salariées femmes de ménages. Elles réclamaient simplement des conditions de travail identiques aux femmes de ménage directement employées par Accor. Quelques mois après le début du conflit, nous avons fait le point avec elles sur le mouvement. Le film contient des entretiens avec des femmes grévistes, Fati Maya (déléguée syndicale), Christian Chedouba (syndicaliste), Bernard Maris (économiste et journaliste à "Charlie Hebdo"). Ce film a été tourné dans le cadre de 93 TV, une télévision locale hertzienne temporaire qui a opéré sur la Seine-Saint–Denis au mois d’octobre et novembre 2002. L’équipe de réalisation était composée d’une habitante du quartier qui travaillait en binôme avec un professionnel de l’audiovisuel." Jérôme Polidor. On n’est pas des steaks hachés
Alima Arouali, Anne Galland, France, 2002
Il était une fois, l’hiver 2001-2002 à Paris, au Mc Donald’s du Faubourg Saint-Denis à Paris... Pendant 115 jours, les 40 jeunes employés du McDo, pour la plupart petits Beurs et Black de banlieue, vont tenir tête au géant de la restauration rapide, jusqu’à la victoire ! A l’origine de la grève : le licenciement abusif de quatre collègues, désireux de se syndiquer. Filmant les grévistes jusqu’à la réintégration des employés, après leur victoire aux prud’hommes, les réalisatrices brossent un portrait attachant et tonique de ces jeunes déterminés à faire respecter leur dignité, ainsi que le droit du travail. Ça se passera plus comme ça chez Mc Donald’s ! Mais Mcdo est rancunier envers ces "jeunes gêneurs" et suite à cette victoire elle n’a eu de cesse de harceler les salariés de Strasbourg Saint Denis. Une nouvelle grève éclate le 11 Mars 2003, plus dure encore que la première. L’élephant, la fourmi et l’état
Christian Dauriac, Jean-Michel Meurice, France, 2004
L’éléphant se nomme Glencore, un holding suisse qui pèse 44 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Les fourmis, elles sont 830. Des ouvriers, cadres et ingénieurs, des hommes et des femmes, piétinés et méprisés au nom du profit maxi et du zéro respect social. Depuis plus d’un siècle, Metaleurop, installé dans le Nord Pas de Calais, était le premier producteur de zinc et de plomb d’Europe. Au printemps 2003, Glencore considère que l’usine de Béthune n’est plus rentable. Elle est immédiatement fermée. 840 employés sont licenciés sans indemnités et sans plan social ; le site, extrêmement pollué, est laissé à l’abandon. Une violence rare qui rappelle Vilvoorde, Moulinex, Arcelor, Lu ou Danone. Si la loi du marché n’a pas d’âme, est-ce au marché de faire la loi ? Qui fixe les règles ? Que fait l’État quand une usine ferme ? De quels moyens dispose-t-il lorsque les "patrons voyous" ne sont pas soumis aux lois nationales et aux réglementations européennes ? Qui doit payer, les dirigeants, les actionnaires ou l’État... ou bien les ouvriers ? Devenir
Loredana Bianconi, Belgique, 2004
Loredana Bianconi accompagne une amie dans sa quête d’emploi, tâche non aisée quand on a déjà 45 ans. Un film tendre et délicat brassant les thèmes universels de la dignité, la solidarité, la lutte...et l’espoir de pouvoir toujours recommencer. Sélections Festivals : Chômage et précarité, l’Europe vue d’en bas
Catherine Pozzo di Borgo, France, 2003
Parmi les grands problèmes auxquels est confrontée l’Europe d’aujourd’hui figurent un chômage persistant et une montée inexorable de la précarité du travail. Depuis quelques années, on observe un durcissement des conditions d’aide aux chômeurs, une multiplication des mesures coercitives à leur encontre (obligation de rechercher activement un emploi, d’accepter des formations peu qualifiantes ou même un travail mal rémunéré sous peine de perdre ses allocations), et une difficulté accrue de retrouver un emploi stable et un salaire décent après un passage par le chômage. Comment expliquer Rencontre littéraire : Voir et Pouvoir (Jean-Louis Comolli)
Anonyme,
Présentation du dernier livre de Jean-Louis Comolli : Voir et pouvoir, Editions Verdier, 960 pages - 35 e. Dans son dernier livre, Comolli nous livre quinze ans de textes critiques et théoriques, d’interventions, de tribunes : ce volume articule le double chantier d’une pensée et d’une pratique du cinéma, qui sont les deux faces d’un même combat pour la construction d’un spectateur critique et d’une approche politique de l’expérience cinématographique. Jour de grève à Paris Nord
Ginette Lavigne, Jean-Louis Comolli, France, 2003
En décembre 1995 en France, il y avait des grèves. Certains y voyaient le début d’un grand mouvement social. Durant cinq jours et trois nuits de cet hiver 95, Jean-Louis Comolli et Ginette Lavigne ont filmé six cheminots en grève à l’Antenne Traction de la gare Paris-Nord, sur les voies, les quais, et dans le poste de contrôle occupé. Sept ans ont passé. Les jours de décembre se sont éloignés à toute vitesse, point brillant au fond de quel tunnel ? Combattre pour nos droits
Frans Buyens, Belgique, 1962
Une chronique de la grève générale de l’hiver 60-61. Un million de travailleurs (plus de la moitié de la population active) descendent dans la rue et manifestent contre la loi unique. Buyens, qui se trouvait à l’étranger, rentre dare-dare, va tous les jours aux piquets de grève, mais a du mal à trouver des caméramen, car tous se faisaient agresser. En effet, la RTB tentait de minimiser les événements, alors qu’à l’étranger on parlait déjà de la "grève du siècle". Il parvient cependant à filmer à la sauvette et passe plus de six mois à recueillir des documents exceptionnels. Certains avaient déjà été détruits... Le fond de l’air est rouge
Chris Marker, France, 1977
Première partie : Les mains fragiles (Du Viêt-Nam à la mort du Che - Mai 68 et tout ça). Deuxième partie : Les mains coupées (Du printemps de Prague au Programme Commun - Du Chili à... quoi, au fait ?). |