La séance d’ouverture du cycle « 40 ans de cinéma en atelier » propose un panorama de la diversité et de la complémentarité du travail des différents types d’ateliers. Dans Les dauphines (Media Diffusion, IAD), une mère projette son besoin de réussite sur sa fille. Coproduit par Zorobabel et Camera-etc, Le marcheur raconte l’histoire d’un homme saturé par son travail abject, qui rejoint un campement d’indignés. Sélectionné aux récents festivals de Rotterdam et du Réel (Paris), Boli Bana, premier documentaire du jeune réalisateur sorti de l’INSAS Simon Gillard, une production soutenue par le WIP et le CBA, dessine l’histoire d’un monde nomade, mystique et quotidien, au Burkina Faso.
La ville de Bruxelles est le personnage principal de cette séance : décor expressif et évocateur dans la comédie burlesque Deux ramoneurs chez une cantatrice, elle est aussi le point de rencontre des personnages de Je suis votre voisin, documentaire tourné à Ixelles, et le point de départ du voyage malicieux proposé D’une rue à l’autre par des jeunes de Bruxelles, Tunis et Dakar...Trois films qui posent des regards amusés sur la ville et sur le rapport étroit que nous entretenons avec celle-ci.
Cette séance est introduite par Aline Moens ( Atelier Graphoui ) et les réalisateurs des films présentés ( sous réserve )
Un chauffeur de taxi iranien nous guide dans un voyage au coeur de Bruxelles. Our City est un collage subjectif qui révèle à l’écran un espace urbain et humain à l’identité complexe et aux communautés multiples. Un portrait kaléidoscopique de la capitale précédé par le poétique film d’animation Train Train Medina, dans lequel le réalisateur sénégalais Mohamadou Ndoye nous offre sa vision de la ville, avec pour seuls matériaux du papier découpé et du sable.
Cette séance est accompagnée par Maria Tarantino et Olivier Burlet (atelier GSARA).
Film d’animation empreint de douce mélancolie, L’architecte sillonne les routes wallonnes sur fond de rupture. Conte chanté et dansé, Rachid et Martha relate une histoire d’amour entre une serveuse belge et un cuisinier algérien. Dans L’argent des pauvres, la réalisatrice donne la parole à sa mère et son frère, des personnes pleines de ressource qui vivent dans des conditions de vie précaires dans la région de Charleroi. Tourné dans le Hainaut également, Ovalie au pays noir est un instantané physique et puissant d’un moment charnière pour une équipe de rugby amateur. Quatre styles différents et une même ambition : raconter l’énergie singulière de la Belgique d’aujourd’hui.
La soirée sera introduite par Sebastien Andres ( A.P.A.C.H ) en présence des réalisateurs ( sous réserve )
Dans Max entre ciel et terre, création collective en papier mâché, le héros n’est pas un enfant comme les autres : il vit à l’envers. A l’envers, l’épouvantail du petit film d’animation Le veilleur de plume l’est aussi. Il voudrait s’envoler et rêve de se défaire de ses liens. Avec En cas de dépressurisation, la documentariste Sarah Moon Howe apporte une réponse toute personnelle et pleine d’énergie à une question douloureuse : comment tenir le coup quand on apprend le handicap de son enfant ? Trois films tendres et pleins d’humour pour parler du handicap et de la différence.
La soirée sera introduite par Jean Luc Slock ( Camera-etc ) en présence des réalisateurs ( sous réserve )
Des garçons, des filles, de l’amour et de la jalousie, du sexe et des fantasmes et surtout des questions posées sur le genre… 6 courts métrages de réalisatrices qui font tout autant appel à l’animation (69 secondes, Toutes nuancées, Poils, Si j’étais un homme), au documentaire (XY) ou à la fiction (Pour toi je ferai bataille) pour nous offrir un aperçu coloré de la complexité de l’identité sexuelle et des relations entre les hommes et les femmes, entre les femmes et les femmes, et Caniche, qui joue avec une phrase de Céline : « L’amour, c’est l’infini mis à la portée des caniches ».
La soirée sera introduite par Vincent Gilot (atelier de production de la Cambre), en présence des réalisateurs ( sous réserve )
En travaillant les potentialités du film animé, les 10 courts métrages de cette séance proposent une représentation pour le moins organique de ce que peut être l’enfermement, sous ses formes multiples, qu’il soit politique, social ou lié à des souffrances personnelles. Avec l’animation, l’Homme est ici poussé vers ses limites et ses retranchements ; mais grâce à elle, il peut aussi s’échapper et se libérer de l’immobilité. Une véritable représentation des pouvoirs magiques de l’animation.
La soirée sera introduite par William Henne ( Zorobabel ), en présence des réalisateurs ( sous réserve )
Pour cette séance, les réalisatrices se font personnages et nous offrent deux films documentaires qui mettent en jeu les notions de représentations : celles des patronnes et des employées pour Inès Rabadan, dans son film sur le travail ménager à domicile Karaoké Domestique, celle d’un professeur de langue et de son élève sur fond de révolution islamique iranienne pour Sanaz Azari avec I comme Iran. Deux films très différents en apparence mais dont les jeux filmiques et la fine intelligence travaillent tout autant leurs spectateurs.
La séance sera introduite par Cyril Bibas (CVB), en présence des réalisatrices (sous réserve )
Films d’école de réalisateurs ayant depuis fait un beau bout de chemin, les courts métrages de cette séance posent un regard décalé et tout à fait personnel sur une étrange Belgique : des regards subversifs d’Olivier Smolders - Neuvaine - et de Rémy Belvaux - Génération Raymond - aux mondes musicaux dystopiques de Trombone en coulisses et de Coda, ces films explosent les codes et dépeignent un miroir quelque peu cassé de notre réalité, avec un humour noir certain.
La séance sera introduite par un représentant de l’atelier de production de l’INSAS, en présence des réalisateurs (sous réserve).
Court métrage de Danis Tanovic, qui fuit les bombardements de Sarajevo en venant terminer ses études de cinéma à Bruxelles, le film Dawn donne la parole à un réfugié bosniaque exilé en Belgique. Jasna Krajinovic, cinéaste d’origine slovène, également diplômée de l’Insas, nous emmène, elle, au Kosovo, aux côtés de Deux soeurs devenues démineuses pour échapper au chômage sévissant dans leur pays depuis la fin de la guerre. Des réalités qui semblent lointaines et que l’engagement des deux réalisateurs nous permettent de mieux appréhender.
La séance est accompagnée par la cinéaste Jasna Krajinovic et Julie Frères ( Dérives ).
Gigi et Monica vivent en bande dans la Gare du Nord de Bucarest. Ils survivent plutôt, s’accommodent d’un quotidien fait d’insécurité, de marginalité, s’aiment et jouissent, avec l’insouciance de la jeunesse, de leur liberté. Monica apprend qu’elle attend un enfant et leur existence déjà si précaire est bouleversée. Précédé de Jonas, un mythe discrètement revisité en un court-métrage d’animation sensible et doux au toucher.
La séance est accompagnée par Benoît Dervaux et Julie Frères ( Dérives ).
Cette sélection composite et multicolore de 8 courts métrages oscille entre petits films collectifs, documentaires, fictions et docu-fictions. C’est le thème de l’enfance qui vient réconcilier les genres cinématographiques : enfants réalisateurs pour Leila, Hudud, Pourquoi je suis venu en Belgique et Tout seul ou témoins privilégiés des sociétés dans lesquelles ils évoluent (Butoyi, Micro dortoir, De longues vacances et Makenzy). Qu’ils soient enfants d’ici ou d’ailleurs, ce sont leurs regards lucides sur notre monde, et eux seuls, qui importent ici.
La séance sera introduite par Jean-Luc Slock ( Camera-etc ), en présence des réalisateurs ( sous réserve ).
Les créations collectives sont l’une des spécificités des ateliers de production de la Fédération Wallonie Bruxelles : faire travailler ensemble des amateurs et des professionnels, des enfants et des adultes pour donner naissance à des oeuvres collectives et inédites. A travers les 6 courts métrages présentés ici, cette séance inspirante souligne la force et l’inventivité des ateliers, qui permettent à la fois de développer un imaginaire et de parler de nos réalités.
La séance sera introduite par Jean-Luc Slock ( Camera-etc ), en présence des réalisateurs ( sous réserve ).
La chasse, c’est moins le fait de tirer qu’un véritable processus : un jeu de patience, de stratégie, d’instinct, de regard et d’adrénaline. A l’image de Jagdfieber, premier film de la sélection, les cinq cinéastes de cette séance, autant documentaires (Les cheveux coupés et Le barbier) que de fictions (Welkom et Putain lapin), prennent le temps de trouver la juste distance avec leurs personnages et les situations proposées, comme pour mettre en lumière chacun à leur manière tout l’absurde de nos comportements.
La séance sera introduite par un représentant de l’Atelier de Jeunes Cinéastes AJC !, en présence des réalisateurs ( sous réserve ).
Un couple de paysans témoigne de sa vie au rythme des saisons agricoles, filmés avec une infinie douceur par une jeune cinéaste dans A nos terres. Dans le documentaire d’animation Spada, bandit d’honneur, un grand père raconte à sa petite fille l’histoire fantastique d’un bandit corse, qu’il a bien connu. Mythe ou réalité ? Avec Qui voit ses veines…, la réalisatrice s’emploie à revenir avec ses grands parents sur une histoire familiale douloureuse sur fond de seconde guerre mondiale. Trois films de paroles, délicats, pour une soirée qui questionne les mémoires rurales et la transmission générationnelle.
La séance sera accompagnée notamment par Marie Géhin et Olivier Burlet (atelier Gsara).
Les réalisateurs de La tombe, Ergon et Le fils du blanc conjuguent un même intérêt pour l’histoire sociale belge et la sidérurgie wallonne, dans des films aux styles différents (documentaire, film expérimental et fiction). Y.U.L est un essai fantasque dans lequel un agent d’entretien tombe amoureux d’une résidente de l’hôtel qui l’emploie, et Dame, poussières, un témoignage oral de Latifa, femme de ménage à Bruxelles, mis en dessin avec grâce. Contrôle, tourné à Liège Airport, donne à découvrir le plus important aéroport cargo de Belgique. Des regards soutenus posés sur des réalités sociales, mais surtout sur l’humanité de travailleurs filmés par une caméra engagée.
La séance sera introduite par Michel Wouters (Directeur de l’IAD) et Sébastien Fevry (professeur en études culturelles), en présence de plusieurs des réalisateurs.
Film à couper le souffle sur les métiers de la découpe, La main au dessus du niveau du coeur nous fait pénétrer un maillon essentiel de notre chaîne alimentaire, l’abattoir industriel, créé pour éloigner de nos pensées la mort de l’animal. Des images puissantes, certes difficiles, au service d’une réflexion de fond sur nos modes de consommation. Précédé par Rêves de brume, un court métrage d’animation qui insuffle de la magie poétique dans la grisaille de nos villes.
La séance sera introduite par le Pierre Duculot (Directeur du WIP - Wallonie Images Production)
Dans Tar, le jeune réalisateur joue avec l’imaginaire et les œuvres de l’artiste espagnol Fernando Arrabal. Document F098 nous présente la fascinante et tout juste retrouvée bobine de rushes tournée par un reporter de guerre russe durant l’automne-hiver 1942. Stolen Art revient sur l’histoire de Pavel Novak, qui organisa en 1978 à New York une exposition d’œuvres d’art volées (ou particulièrement bien reproduites). Ce faisant, le documentaire se penche sur la question de la valeur de l’art et de sa monétisation. Si rien n’est vrai, tout est-il pour autant permis ?
La séance sera introduite par Javier Packer-Comyn (CBA), en présence des réalisateurs ( sous réserve ).
Les cinéastes Effi Weiss et Amir Borenstein descendent le Jourdain, à la rencontre de ceux qu’ils croisent le long des berges. Deux fois le même fleuve est à la fois une traversée géopolitique de paysages mythiques et contemporains, une plongée dans l’imaginaire d’une région du monde et un voyage personnel, car les auteurs, israéliens émigrés à Bruxelles, mesurent avec ce film la distance qu’ils ont pris avec leur terre natale. Les enfants réalisateurs de La forêt tropicale, nous proposent aussi un voyage extraordinaire, dans lequel nos appartements deviennent des lieux d’exotisme absolu. Trois minutes de pur bonheur.
La séance sera introduite par l’atelier du CVB, en présence des réalisateurs ( sous réserve ).
La projection sera suivie d’une rencontre avec Nathalie Nambot, co-réalisatrice du film.
Billets : 6,5€/4€ (réductions)
Séance accompagnée par Dania Reymond
Projection accompagnée par Mohamed Ouzine.
Projection en présence de Djamel Kerkar
Film suivi d’une rencontre avec Habiba Djahnine.